La semaine dernière,
pour la 2eme fois, Clem a fait ses adieux à Google, pour qui elle travaillait
en CDD depuis le mois d’octobre, pour partir dans une beaucoup plus petite
entreprise qui s’appelle Nulogy, qui fait des logiciels ultraspécialisés pour
les entreprises de Contract Packaging (c’est-à-dire qui font des emballages
secondaire pour tous les produits que vous consommez dans la vie courante), en
CDI.
Au-delà de l’intérêt
de l’entreprise et du travail, qui sont importants, cela présente un autre net
avantage : un CDI va nous faciliter beaucoup nos démarches d’immigration, et
nous permet d’avoir des permis de sejour plus long terme. Très bonne nouvelle
donc, sur tous les fronts ! Clem demande donc un nouveau permis de travail,
car nous n’avons pas le fameux PVT (permis Vacances-Travail) qu’ont beaucoup de
français ici, et qui permet de travailler pour n’importe quel employeur. Clem
avait un permis de travail « fermé » qui ne l’autorise a travailler
que pour l’entreprise pour laquelle elle a fait la demande de permis de
travail. Comme elle change d’entreprise, il faut donc un nouveau permis de
travail, qui la rattache à Nulogy.
Encore faut-il,
une fois le nouveau permis obtenu, l’activer ! C’est-à-dire qu’il faut
sortir du pays, et y re-rentrer avec le nouveau permis. Heureusement, Toronto
est proche de la frontière américaine, à 1h30 de route de Buffalo, dans l’état
de New York. Nous avons donc loué une voiture, fait notre route vers les chutes
du Niagara, et pris le « rainbow bridge » qui marque la frontière
entre les US et le Canada. Stan accompagne Clem surtout par solidarité, car lui
a un permis « ouvert » qui lui permet de travailler pour n’importe
quelle entreprise, et qu’il pourra facilement renouveler en septembre grâce au
permis long terme de Clem.
Premiers
bouchons sur le pont, qu’on met 40 minutes a traverser. Une fois arrivés devant
la guérite du douanier américain de l’autre cote, on explique notre cas, qu’ils
connaissent bien, et on nous prend nos passeports et nous envoie dans un bâtiment
sur le cote pour faire nos démarches. Sauf qu’il y a déjà 150 personnes :
jeunes et vieux, familles avec enfants, de toutes les couleurs et nationalités,
qui attendent déjà. On attend environ 1h30 qu’on nous appelle, dans un brouhaha
assourdissant. Quand c’est enfin notre tour, on nous pose des questions sur le
nombre de visas et tampons que nous avons dans notre passeport (et qu’est-ce
que vous êtes allés faire en Mongolie ? et pourquoi êtes-vous passes par
le Zimbabwe ?) puis on nous donne un laisser passer pour le territoire
américain, dont on ne profitera pas car nous sommes pressés d’en finir avec ces
démarches administratives, Nous faisons donc littéralement « le tour du
poteau » et retraversons le Rainbow bridge dans l’autre sens, pour aller
voir les douanes canadiennes. Là, de nouveau 1h d’attente, mais dans un cadre
plus organisé, moins bruyant. On donne à Clem son fameux papier, et c’est à
17h, morts de faim, que nous filons à Niagara-on-the-Lake pour déjeuner d’un
gros burger bien mérité, face au lac Ontario.
Nous voilà parés
pour 2 ans ! Le temps de lancer les démarches de résidence permanente !
Que d'aventures ! C'est vrai que ça semble bien compliqué. Merci beaucoup pour ces nouvelles.
ReplyDeleteJe vous embrasse,
Véro.