Sunday, May 5, 2013

Voilà le printemps


L'hiver n'aura pas été particulièrement rude ici à Toronto, nous n'avons pas eu moins de -15° (ressenti -20°) et nous étions équipes pour : grosses doudounes, des bons gants, bottes de neige, et abandon (temporaire) du vélo au profit du métro pour aller au travail. Dès qu'il neigeait, dans les 20 minutes des chasses neiges passaient pour dégager les rues, et toute les habitants et commerçants prennent à cœur leur responsabilité de déneiger leur bout de trottoir.


En revanche, comme en France parait-il, notre hivers a été un peu long : nous avons eu de la neige jusqu'à mi-avril, et jusque-là le sol et les arbres étaient encore nus. Puis, en l'espace de 2 semaines, le printemps a fait son apparition. Les bourgeons sont apparus dans les arbres, les primevères et jonquilles ont écloses, les restaurants ont sortis leurs terrasses, et le thermomètre a doucement grimpe de 0° à 10° puis maintenant 20° ! 

Nous avons profité de la visite d’un couple de voyageurs à la main verte, Benjamin et Anne, qui nous ont donné plein de tuyaux (merci !), pour nous y mettre aussi. Nous avons acheté des jardinières, du terreau, plein de graines et de pousses, et avons fait nos plantations sur notre terrasse. Déjà les premières pousses pointent leur nez, et d'ici quelques semaines nous devrions pouvoir mettre un peu de ciboulette et de basilique dans nos salades. Cet été nous aurons peut-être des tomates, des radis, des fraises et des framboises... (enfin, si on arrive à ne pas les faire crever d’ici là)


Par ailleurs notre terrasse est maintenant équipée de tout ce qu'il faut pour apéroter en toute tranquillité au soleil, ou pour des séances bronzage-transat. Vivement l'été !

Friday, May 3, 2013

Changement de Permis


La semaine dernière, pour la 2eme fois, Clem a fait ses adieux à Google, pour qui elle travaillait en CDD depuis le mois d’octobre, pour partir dans une beaucoup plus petite entreprise qui s’appelle Nulogy, qui fait des logiciels ultraspécialisés pour les entreprises de Contract Packaging (c’est-à-dire qui font des emballages secondaire pour tous les produits que vous consommez dans la vie courante), en CDI.

Au-delà de l’intérêt de l’entreprise et du travail, qui sont importants, cela présente un autre net avantage : un CDI va nous faciliter beaucoup nos démarches d’immigration, et nous permet d’avoir des permis de sejour plus long terme. Très bonne nouvelle donc, sur tous les fronts ! Clem demande donc un nouveau permis de travail, car nous n’avons pas le fameux PVT (permis Vacances-Travail) qu’ont beaucoup de français ici, et qui permet de travailler pour n’importe quel employeur. Clem avait un permis de travail « fermé » qui ne l’autorise a travailler que pour l’entreprise pour laquelle elle a fait la demande de permis de travail. Comme elle change d’entreprise, il faut donc un nouveau permis de travail, qui la rattache à Nulogy.

Encore faut-il, une fois le nouveau permis obtenu, l’activer ! C’est-à-dire qu’il faut sortir du pays, et y re-rentrer avec le nouveau permis. Heureusement, Toronto est proche de la frontière américaine, à 1h30 de route de Buffalo, dans l’état de New York. Nous avons donc loué une voiture, fait notre route vers les chutes du Niagara, et pris le « rainbow bridge » qui marque la frontière entre les US et le Canada. Stan accompagne Clem surtout par solidarité, car lui a un permis « ouvert » qui lui permet de travailler pour n’importe quelle entreprise, et qu’il pourra facilement renouveler en septembre grâce au permis long terme de Clem.

Premiers bouchons sur le pont, qu’on met 40 minutes a traverser. Une fois arrivés devant la guérite du douanier américain de l’autre cote, on explique notre cas, qu’ils connaissent bien, et on nous prend nos passeports et nous envoie dans un bâtiment sur le cote pour faire nos démarches. Sauf qu’il y a déjà 150 personnes : jeunes et vieux, familles avec enfants, de toutes les couleurs et nationalités, qui attendent déjà. On attend environ 1h30 qu’on nous appelle, dans un brouhaha assourdissant. Quand c’est enfin notre tour, on nous pose des questions sur le nombre de visas et tampons que nous avons dans notre passeport (et qu’est-ce que vous êtes allés faire en Mongolie ? et pourquoi êtes-vous passes par le Zimbabwe ?) puis on nous donne un laisser passer pour le territoire américain, dont on ne profitera pas car nous sommes pressés d’en finir avec ces démarches administratives, Nous faisons donc littéralement « le tour du poteau » et retraversons le Rainbow bridge dans l’autre sens, pour aller voir les douanes canadiennes. Là, de nouveau 1h d’attente, mais dans un cadre plus organisé, moins bruyant. On donne à Clem son fameux papier, et c’est à 17h, morts de faim, que nous filons à Niagara-on-the-Lake pour déjeuner d’un gros burger bien mérité, face au lac Ontario.

Nous voilà parés pour 2 ans ! Le temps de lancer les démarches de résidence permanente !